jeudi 28 février 2008

Début de la planification

L’Outaouais aura son forum social!

La dizaine de personnes qui ont participé à la réunion du 26 février dernier ont décidé à l’unanimité d’aller de l’avant et d’entreprendre la planification d’un forum social en Outaouais.

La participation plus faible que prévue à cette réunion n’est pas parvenue à décourager les personnes présentes. Mais si ces dernières ne manquent pas de motivation, elles ont toutefois mentionné que pour être en mesure de s’investir complètement dans l’organisation du forum, il leur faut pouvoir compter sur le soutien de la communauté et des mouvements sociaux de la région.

En d’autres mots, il serait important à ce moment-ci que les gens qui désirent voir un forum social dans la région communiquent leur intérêt à ceux et celles qui se porteront volontaires pour l’organiser. Comment? En se présentant à la prochaine réunion, ou encore en envoyant un message d’appui par courriel à l’adresse fsqoutaouais@yahoo.ca.

La date du forum social de l’Outaouais n’a pas encore été fixée. Deux périodes sont toutefois envisagées actuellement, soit l’automne 2008 (fin octobre/début novembre) et le printemps 2009.

La prochaine réunion de planification aura lieu le mercredi 19 mars (lieu à déterminer).

lundi 25 février 2008

Un Forum social en Outaouais?

Réunion très importante :
le mardi 26 février 2008 à 19 h,
local C-2346 (2e étage)
Pavillon Taché de l’Université du Québec en Outaouais
(283, boul. Alexandre-Taché, Gatineau).

Cette réunion est OUVERTE à tout le monde et vise à déterminer s’il est pertinent ou non d’organiser un forum social en Outaouais. Si oui, il faudra alors déterminer le meilleur moment pour la tenue d’un tel forum et en commencer la planification.

Pour obtenir de plus amples renseignement :
fsqoutaouais@yahoo.ca

lundi 18 février 2008

Le 26 janvier, la neige a brûlé en Outaouais!

Compte rendu de la journée d'action et de mobilisation

Dans l'agora du pavillon Brault de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), près d’une vingtaine d’organismes de la région ont tenu un kiosque d’information sur leurs activités présentes et à venir. Au cours de l'après-midi, plus de 70 personnes ont visité les différents kiosques.

À 13 heures, une cinquantaine de personnes ont assisté à l’atelier d'ouverture présentée par le Collectif de l'Outaouais. Il s'agissait tout d’abord d'une introduction au concept des forums sociaux mondiaux, qui ont vu le jour en 2001 afin d'offrir une tribune à la société civile mondiale. Les forums sociaux ne sont pas une instance de prise de décisions, mais bien un espace de discussions et d'échanges. Ils permettent de rassembler les militants et la population dans le cadre d’une activité organisée de façon horizontale et non partisane. Le mouvement des forums sociaux vise maintenant à décentraliser le concept afin de se rapprocher des populations de chaque région.

C'est dans cette optique qu'a eu lieu, du 23 au 26 août dernier à Montréal, le premier forum social québécois. Plusieurs personnes assistant à l’atelier étaient présentes à cet événement qui a attiré plus de 5 000 personnes. C'était en fait en vue de la tenue du Forum social québécois (FSQ) que le Collectif de l'Outaouais a été formé. Le mandat du collectif était alors de faire la promotion du FSQ pour encourager la population de l’Outaouais à se rendre au forum à Montréal. Puisqu'il s'agissait d'un forum québécois, la participation de toutes les régions de la province était nécessaire au succès de cet événement.

La journée du 26 janvier s'inscrivait également dans cette même tendance vers la décentralisation des forums sociaux. Près d’un millier d’activités ont eu lieu dans plus de 80 pays des quatre coins du monde.

Le premier atelier d’introduction s’est terminé par une discussion sur le désir et les possibilités de tenir un forum social régional dans la région de l'Outaouais.
Les personnes présentes se sont montrées très enthousiasmées par cette idée. Quelques points importants ont été soulevés à ce sujet : - Il faut rejoindre un public plus large et aller chercher par exemple les gens qui sont passablement conscientisés mais qui ne sont pas activement impliqués. Il faut aussi veiller à la participation des peuples autochtones.

D'autres questions ont été soulevées au sujet de la possibilité de tenir un forum social en Outaouais : - Quand la meilleure date pour tenir un tel événement? Serait-ce trop tôt de le tenir à l’automne 2008? Doit-on se concentrer sur le forum social des Amériques qui aura lieu en octobre 2008 au Guatemala et organiser un forum régional par la suite?
- Quelle ampleur veut-on donner à l'événement? etc.


Ateliers débutant à 14 heures

A - Loi contre la pauvreté : cinq ans après
(Collectif Outaouais contre la pauvreté)

Dans leur atelier, Mario Dion et Vincent Greason, du Collectif régional de l'Outaouais pour un Québec sans pauvreté, ont présenté un bilan des répercussions de la loi pour l'élimination de la pauvreté, cinq ans après son adoption. Plus de 30 personnes ont participé à cet atelier.

Leur bilan a porté sur les mesures prises au cours des cinq dernières années par le gouvernement dans les domaines de l'aide sociale, du travail, du logement social, de la famille, de l'équité salariale, etc. Ils ont plus particulièrement examiné l’impact de ces mesures sur la réduction de la pauvreté. En gros, les résultats sont très partagés. À part quelques bons coups (règlement sur l'équité salariale qui profite surtout aux femmes et crédit d'impôt qui profite surtout aux familles à faible revenu), les résultats sont décevants (aide sociale, réforme du code de travail, hausse des prix des biens et services, etc.)

Après la présentation, les participantes et participants ont échangé sur diverses questions, dont l'aide sociale, l'écart grandissant entre les riches et les pauvres, la baisse de la syndicalisation, etc. On a aussi critiqué le fait que des groupes sociaux aient donné leur accord à la loi contre la pauvreté, car maintenant qu’elle est adoptée, cette loi est beaucoup plus difficile à contester.


B - Occupation militaire en Afghanistan et répression politique au Canada
(Rassemblement Outaouais contre la guerre)

Environ 35 personnes étaient présentes pour écouter Francine Dumas et Benoit Renaud qui ont ouvert la discussion en parlant des « vraies et fausses » raisons de la guerre en Afghanistan. Ils ont aussi dénoncé l'utilisation des certificats de sécurité par le gouvernement canadien contre des citoyens soupçonnés de terrorisme.

Francine et Benoit ont démontré l'hypocrisie des raisons évoquées pour justifier la présence des soldats en Afghanistan, qu’il s’agisse des justifications démocratiques ou humanitaires (pour aider les femmes afghanes). Il s'agit de fausses raisons puisque les États-Unis avaient auparavant appuyé les Talibans alors que ces derniers combattaient l'occupation soviétique. De plus, des groupes de femmes ont toujours existé en Afghanistan, avant, pendant et après les Talibans, ce qui démontre que les groupes de la société civile n'ont pas besoin d’une présence militaire pour assurer leur existence.

Benoit a présenté plusieurs similitudes entre la guerre en Irak et la guerre en Afghanistan. Selon lui, il n'est pas justifiable de se prononcer « contre » une et « pour » l'autre.

Les participantes et participants ont pris part à une discussion tournant principalement autour du rôle des médias :
· Radio-Canada et sa propagande pro-militaire;
· La couverture médiatique qui conduit la population à ne pas oser s'affirmer contre la guerre de peur d'offenser les soldats.

*Une manifestation contre la guerre aura lieu au mois de mars comme à toutes les années depuis l'invasion de l'Irak.



Ateliers débutant à 15 h 45

A - Mondialisation et santé / Au-delà de la grippe aviaire : Le droit à la santé
(Action Santé Outaouais)

Plus de 20 personnes ont assisté à l'atelier présenté par François Marchand. Il a commencé son exposé en expliquant le contexte néolibéral mondial. Les engagements et les accords signés par le Canada à ce niveau mettent en lumière les décisions qui sont prises et qui affectent le secteur de la santé. Ceci permet entre autres de comprendre le phénomène du partenariat privé public. En bref, il s'agit du gouvernement qui lance des appels d'offre au secteur privé.

Au moyen d'exemples, François Marchand a démontré que malgré l’interdiction visant les soins de santé privés, le gouvernement a lui-même instauré certaines « failles » dans le système qui permettent au secteur privé de prendre de l'expansion. C'est entre autres le cas, par exemple, pour un hôpital de Montréal qui loue des locaux, des équipements et même du personnel à une compagnie privée.

L'un des problèmes majeurs exposés dans le cadre de cet atelier concerne l'expansion du secteur privé en situation de pénurie. Dans ce contexte, l'expansion des soins de santé privés se fait, par défaut, au détriment du public. Il n'y a pas de création d'emplois ou d'augmentation des services. Il s'agit d'un simple transfert de personnels qui se fait au détriment des bénéficiaires du secteur public.

De façon concrète en Outaouais, deux infirmières ont quitté le secteur public pour ouvrir une clinique privée. Cette clinique a obtenu une subvention de la part du maire Bureau.

La discussion, qui s’est ensuite ouverte à l’ensemble de la salle, a beaucoup porté sur cette déclaration qui a ébranlé les participantes et participants. Car, concrètement cela veut dire que le maire Bureau a pris l'argent public pour financer le secteur privé ce qui, en situation de pénurie, ne fait qu’accroître le manque de main d'œuvre dans le secteur public.

La discussion s’est ensuite tournée vers la difficulté de diffuser ce type d'information dans les médias. Une des explications fournies par une participante est que la plupart des grands journaux sont affiliés à de grandes compagnies pharmaceutiques qui ont tout à leur avantage de voir accroître le secteur privé.


B - Convergence des luttes sociales en Outaouais
(Réseau Vigilance Outaouais)

Jacques Bouchard et Vincent Greason ont d'abord présenté le documentaire L'État en question du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) pour mettre en contexte la crise qui a frappé le milieu communautaire et syndical sous le gouvernement Charest en 2003. Les prises de positions, procédures et politiques de ce gouvernement représentaient un recul important par rapport aux luttes de plusieurs secteurs, y compris en ce qui concerne les droits des femmes, des travailleurs et des étudiants, et sur le plan du secteur public, de l'accès aux services sociaux et de la démocratie. Il s'agissait de décisions gouvernementales expéditives prises sans aucun débat, et ce, même à l'Assemblée législative. Le documentaire constituait une excellente introduction permettant de comprendre le sentiment d'urgence qui a poussé de nombreux secteurs à joindre leur force partout à travers la province et à créer ainsi le Réseau vigilance.

Par la suite, Jacques Bouchard et Vincent Greason ont expliqué le recul que la coalition a subi récemment et qui s'explique par la diminution du sentiment d'urgence, le temps qui s’est écoulé depuis l'arrivée de Charest au pouvoir et une certaine fatigue des organisations et militants pour lesquels le travail en coalition représente une surcharge de travail sans toujours avoir les effets espérés, du moins à court terme. Il y a donc, moins de participants lors des réunions. Au niveau national, le Réseau ne fonctionne plus. Ici en Outaouais, le groupe a diminué mais il se réunit toujours une fois par mois.

La question a été soulevée à savoir si l'on devait créer une autre coalition et qu'elle serait l'impact d’un Forum social de l’Outaouais à cet égard? Quelle démarche doit-on privilégier?
Ensuite, les différences entre le Forum social de l’Outaouais et le réseau vigilance ont été signalées. Par exemple : le Réseau n'est composé que de représentants de groupes établis dans la région tandis que le Forum social regroupe aussi des gens intéressés et des militantes et militants.

De façon générale la discussion a souligné l'importance du dynamisme et de la visibilité qu'offrent les forums sociaux aux organismes. Il s'agit d'une bonne façon de redynamiser les organisations, d'attirer l'attention et de recruter de nouveaux participants. Les personnes présentes étaient donc favorables à l'effort du FSQ-O et à la réalisation d'un forum dans la région. La journée du 26 janvier était un bel exemple du type de rencontre et d'échange que pouvait offrir un forum ainsi que de la bonne collaboration qu'il était possible d'établir entre le Réseau vigilance et le FSQ-O.

Marche

À 17 h, une fois les derniers ateliers terminés, les participants ont été invités à marcher jusqu'au dépanneur Sylvestre. Plus d'une vingtaine de personnes ont pris part à cette marche symbolique. Escortés par deux voitures de police, les manifestants ont déambulé sur la rue Demontigny en portant une banderole sur laquelle on pouvait lire « Un autre monde est possible », des pancartes « Non à la guerre » et « Abolissons la pauvreté », ainsi que des flambeaux.

Repas communautaire

Un somptueux repas, gracieuseté du Collectif de l’Outaouais, attendait les marcheurs au Dépanneur Sylvestre. Plus de 40 convives ont pu ainsi se rassasier de salade, de couscous marocain et de baklavas tout en poursuivant les discussions entamées plus tôt dans le cadre des ateliers. Ce délicieux repas convivial a permis de clore en beauté une journée d'action bien remplie.